Et donc? Et bien c'était encore mieux que je ne pensais. J'avais peur qu'elle soit seule sur scène et j'ai un peu de mal avec les hommes orchestres même quand ce sont des femmes. Et... elle n'était pas seule mais accompagnée de Hanaa Ouassim qui chante en arabe sur Auaati, ce qui permet de lever bien des mystères à propos de l'album. Je ne vous ferais pas l'injure d'un couplet sur la richesse de la France grâce au métissage. On sait on sait... mais on peut quand même s'étonner et regretter que ce ne soit pas plus fréquent sur scène tant c'était fantastique hier soir.
Et Léonie Pernet? Égale à elle-même, désinvolte mais souriante ce que ne laisse pas forcément présager sa musique. Une anecdote? A la fin d'un morceau Léonie à oublié de désactiver l’écho sur sa voix, lorsqu'elle s'est mise à parler, laissant entrevoir a quel point le son est traficoté. Je me suis beaucoup interrogé sur la question de savoir pourquoi je suis fan de cette musique (ado, je détestais le synthé) me répondant à chaque fois que la question est stupide. Spontanément ce qui me surprend c'est l'originalité du son et l’absence de mauvais gout... mais difficile d'aller plus loin. A moins de lire les interview qui pour le coup laisse entrevoir les difficultés à créer et l'exigence de la demoiselle. Val me demandait pourquoi je la classais en musique électronique et pas en Indie pop rock. A mes oreilles j'entends surtout le côté électro. La présence d'un ordi sur la scène m'a confirmé ce que je pensais. Pour moi, il y a une richesse de son plus grande que dans la synth-pop. Peut-être aussi le fait que les voix ne sont pas toujours en avant. A propos, Le son était parfait. Merci au Temps Machine.
En première partie Tootard dont j'ai parlé à la sortie de leur deuxième disque
ici en décembre 2017. Ici aussi j'ai été très agréablement surpris même s'ils n'étaient que trois sur scène au lieu de cinq. J'ai trouvé que le chanteur avait un charme fou me rappelant certains de mes amis. J'ai donc été très étonné qu'il ne parle pas français. Ils viennent du plateau du Golan, en Syrie, pas loin d'Israël dont ils refusent la nationalité. Ils étaient contents d'être là, hier soir, c'était palpable. Pas besoin d'expliquer pourquoi je suis fan, j'avais l'impression d'assister à un Live@fip.
Je ne suis pas resté pour la troisième partie pour des raisons personnelles qu'il serait fastidieux d'expliquer mais j'aurais bien aimé rester.