Pour être confortable, l'underground à côté de chez moi, il est confortable. C'est un vrai régal d'entendre du nouveau : en l’occurrence de jeunes étudiants du département jazz du conservatoire de Tours, en première partie
Fat Marie-Madeleine :
Vincent Audusseau : piano, Fender-Rhodes
Baptiste Braquemont : vibraphone, glockenspiel
Paul Cadier : saxophone ténor
Armand Delaval : contrebasse
Samuel Durand : saxophone baryton
Axel Gaudron : batterie
Alexis Persigan : trombone
Etienne Quézel : clarinettes, saxophone alto
Aloïs Vallade : trompette
Personnellement je qualifierais ce jazz de jazz prog avec des morceaux très longs (plus de dix minutes) et un contraste énorme à l'intérieur des morceaux eux-même. Ils ont joué des compositions du batteur Axel Gaudron, de magnifiques paysages sonores avec du relief et de chouettes points de vue. C'est toujours incroyable la liberté que permet ce genre de formation à géométrie variable qui passe facilement à l'intérieur d'une même composition de l'ensemble au duo, au trio ou bien au quartet... ce qui donne l'impression de voir 5 concerts différents alors qu'il s'agit d'un seul et même morceau passant allègrement d'un jazz plutôt classique à un jazz plutôt contemporain puis groove pour ne pas dire funky... quelques passages relevés noisy et épicés juste ce qu'il faut. Le deuxième morceau s'intitulait Périple c'est pour dire. La seule différence notable avec la deuxième partie se situerait plutôt au niveau des émotions...
Guillaume de Chassy & Lars Danielsson
Guillaume de Chassy piano
Lars Danielsson violoncelle, contrebasse
Lars Danielsson c'est la grande classe et Guillaume de Chassy n'a pas caché son enthousiasme à jouer de manière incroyablement ludique avec son camarade de jeu. En préambule Guillaume de Chassy a juste dit qu'ils avaient décidé de ne pas trop répéter et que du coup ils ne savaient pas trop ce qu'ils allaient jouer. De fait ils se sont amusés à jouer des morceaux incroyablement différents les uns des autres. Le premier morceau, on aurait dit du Bill Evans (You must believe in Spring) somptueux. Guillaume de Chassy était très concentré sur son Piano tandis que Lars Danielsson cherchait De Chassy du regard l'air très amusé.
Il faut dire qu'ils sont tous les deux physiquement très expressifs et qu'ils ont assuré visuellement le spectacle. Au deuxiéme morceau c'est de Chassy qui menait la danse à fond de train., Danielsson le suivant à vive allure puis de Chassy ralentit puis repart encore plus vite et là Danilesson joue très lentement une note sur dix ce qui a pour effet de faire éclater de rire De Chassy... C'est qu'il est rusé Danielsson.
Le concert fut également très riche en émotions notamment lorsqu'ils ont joué Suffering (lien Spoty) que l'on trouve sur Libera me avec Nils Petter Molvaer. Ensuite, ils ont joué chacun un morceau en solo... Là De Chassy nous a encore bien fait rire passant allègrement de la musique classique (Chopin?) à la musique contemporaine puis à un passage funèbre ou une marche militaire pour tout décomposer et revenir à du jazz.
Si je devais faire mon grincheux de service je dirais que j'aurais préféré que Danielsson se dispense d'effets éléctroniques... le volume sonore de l'effet était très faible et du coup ce n'était pas très gênant et il ne l'a pas utilisé longtemps... Pour varier les plaisirs Danielsson a également joué du violoncelle... magique...
J'espère que Danielsson et De Chassy enregistreront un jour ensemble... J'ai quelques disques de Danielsson mais je pense que je vais me pencher un peu plus sur sa discographie. C'était la troisième fois que je voyais De Chassy en concert. La
dernière fois c'était avec Edward Perraud et la fois d'avant avec Daniel
Yvinec... Pour rien au monde je ne raterais le prochain.
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