Lundi : Jazz
Mardi : Electro, IDM, Ambient,
Mercredi : Musique du monde et d'ailleurs.
Jeudi : Musiques expérimentales, Power electro, Harsh noise, drone, doom, dark ambient. country, death-industrial
Vendredi : Pop music
Samedi : Proto-punk, Punk, Post-punk
Dimanche : Musique classique, néo-classique et contemporaine.
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dimanche 2 avril 2023

The Young Gods Play Terry Riley "In C" - Deeat Palace - Zohastre - 01/04/23 - Temps Machine - Super Flux - 10

 

C'est Zohastre qui a commencé au milieu de la grande salle, les deux musiciens se faisant face et le public en cercle autour... très bien pour commencer. Très rythmé par la batterie et de la noise en fond, de l'électro-punk-trad-rave-musette bien trippant

Lien bandcamp

 

Ensuite les "Young Gods" que j'avais un peu oublié. On trouvait leurs disques dans toutes les médiathèques. Je me souviens avoir écouté mais pas copié à la fin des années 90. Je n'étais pas fan. Aujourd'hui les young Gods sont un peu moins jeunes mais bien vivant. En revanche, je suis hyper fan de "in C" de Terry Riley. J'avoue être passé à côté du disque The Young Gods play Terry Riley in C sur spotify. Par conséquent j'ai découvert leur version ce soir sur scène et c'était extra... trippant et psyché à souhait dans cette version bien indus/noise par moment surtout sur la dernière partie. 

Lien spoty

J'ai failli partir car je pensais que The young Gods était la tête d'affiche et qu'ils joueraient en dernier mais les gens n'étaient pas pressés de partir et je me suis souvenu qu'il y avait peut-être un truc plus harsh noise dans la programmation et c'était Deeat Palace qui a joué en dernier. Dans le petit guide Super flux elle parle des disques de Mika Vainio, Emptyset et Pharmakon dont je suis également fan et on y pense fortement pendant le concert. Ça pulse, parfois plus dark ambient que harsh mais très indus. Étonnamment dansant. J'ai beaucoup aimé.  

Lien soundcloud

samedi 11 mars 2023

PI JA MA - live report - Temps Machine - 11/03/23

 J'aime bien l'idée d'écrire un live report à chaud alors que je sors du concert avec le sourire jusqu'aux oreilles. j'avoue que j'avais un peu peur d'être déçu parce que ce que j'avais vu de live de Pi JA MA sur youtube manquait un peu de pêche... mais là ce soir Pauline et Axel avaient l'air ravi et le public était bien chaud. Pauline est toujours aussi barrée et ça fait plaisir à voir. C'est tellement rare, les gens qui ne se prennent pas au sérieux dans la musique et qui sont dans la déconnade permanente et qui sont capable d'improviser et d'interagir avec le public... parce qu' on sent bien qu'une pression s'exerce sur eux pour qu'en plus des chansons ils meublent entre les morceaux en essayant d'être drôle... oh ce n'est pas nouveau... On se souvient d'un Johnny hallyday qui s'était trompé en saluant le public de nom de la ville dans laquelle il chantait... Sauf que ç'était involontaire. Pauline n'a pas hésité à changer les paroles d'une de ses chansons pour faire honneur à notre ville ou inclure le nom d'une des personnes du public qui s'était manifestée parce qu'elle était fan de sa chanson sur les sites de rencontre. Il faut dire qu'elle est toute nouvelle cette chanson dans leur répertoire et le public s'est réjouie bruyamment lorsqu'elle a dit qu'ils allaient la jouer. Que dire de plus? J'ai été étonné d'entendre le public chanter ses chansons en même temps parfois un peu gêné quand on entend davantage sa voisine que la chanteuse (peut-être parce que je n'ai pas trop l'habitude de voir des concerts aussi pop). Elle a fait aussi chanter par moment le public à la façon d'un Cab Calloway et ça a bien fonctionné. Bref super concert... trippant à souhait... malgré le côté "air guitar" vu qu'ils ne sont que deux sur scène et que le reste est enregistrée en fond sonore... ce dont ils se moquent bien.

En première partie Irving Rhingo de Xameleon était un peu mieux que ce que j'imaginais au regard de ce qu'on peut voir sur internet. Dommage qu'il n'y ait pas plus de second degré dans ses chansons à l'égal de PI JA MA ou qu'il ne chante pas plus en anglais. C'est sa reprise des Strokes que j'aurais préféré. Sur un morceau il chante son sentiment d'être déjà vieux (alors qu'il est super jeune) ben il a pas fini de se plaindre!.
 

 

dimanche 12 septembre 2021

Radio Byzance - L'arrose'Loire - 12 septembre 2021

 

Très chouette concert en plein air avec une belle ambiance dans un endroit fort sympathique.

























Extra

Lien bandcamp


World dub from Tours, 9 juillet 2020

vendredi 28 septembre 2018

Leonie Pernet - Tootard - Temps Machine - 28 sept 2018 - Live report

Et donc? Et bien c'était encore mieux que je ne pensais. J'avais peur qu'elle soit seule sur scène et j'ai un peu de mal avec les hommes orchestres même quand ce sont des femmes. Et... elle n'était pas seule mais accompagnée de Hanaa Ouassim qui chante en arabe sur Auaati, ce qui permet de lever bien des mystères à propos de l'album. Je ne vous ferais pas l'injure d'un couplet sur la richesse de la France grâce au métissage. On sait on sait... mais on peut quand même s'étonner et regretter que ce ne soit pas plus fréquent sur scène tant c'était fantastique hier soir.
Et Léonie Pernet? Égale à elle-même, désinvolte mais souriante ce que ne laisse pas forcément présager sa musique. Une anecdote? A la fin d'un morceau Léonie à oublié de désactiver l’écho sur sa voix, lorsqu'elle s'est mise à parler, laissant entrevoir a quel point le son est traficoté. Je me suis beaucoup interrogé sur la  question de savoir pourquoi je suis fan de cette musique (ado, je détestais le synthé) me répondant à chaque fois que la question est stupide. Spontanément ce qui me surprend c'est l'originalité du son et l’absence de mauvais gout... mais difficile d'aller plus loin. A moins de lire les interview qui pour le coup laisse entrevoir les difficultés à créer et l'exigence de la demoiselle. Val me demandait pourquoi je la classais en musique électronique et pas en Indie pop rock. A mes oreilles j'entends surtout le côté électro. La présence d'un ordi sur la scène m'a confirmé ce que je pensais. Pour moi, il y a une richesse de son plus grande que dans la synth-pop.  Peut-être aussi le fait que les voix ne sont pas toujours en avant. A propos,  Le son était parfait. Merci au Temps Machine. 

En première partie Tootard dont j'ai parlé à la sortie de leur deuxième disque ici en décembre 2017. Ici aussi j'ai été très agréablement surpris même s'ils n'étaient que trois sur scène au lieu de cinq. J'ai trouvé que le chanteur avait un charme fou me rappelant certains de mes amis. J'ai donc été très étonné qu'il ne parle pas français. Ils viennent du plateau du Golan, en Syrie, pas loin d'Israël dont ils refusent la nationalité. Ils étaient contents d'être là, hier soir, c'était palpable. Pas besoin d'expliquer pourquoi je suis fan, j'avais l'impression d'assister à un Live@fip.

Je ne suis pas resté pour la troisième partie pour des raisons personnelles qu'il serait fastidieux d'expliquer mais j'aurais bien aimé rester.

vendredi 1 avril 2016

Sylvie Courvoisier Trio (Courvoisier/Gress/Wollesen) - Novembre quartet - Live Report - Petit Faucheux - 31/03/16


          Contrairement à ce que la photo ci dessus pourrait laisser penser, il arrive que Sylvie Courvoisier utilise le clavier de son piano même s'il est vrai qu'elle joue régulièrement debout à trifouiller l'intérieur de celui-ci. C'était la deuxième fois que j'assistais à un concert de  Sylvie Courvoisier. Malgré la fatigue je n'aurais raté ça pour rien au monde.  Je me note ici quelques impressions en deux mots. J'essaierai de revenir sur ce live report plus tard.

          Le Novembre quartet en première partie, c'était vraiment très bien mais un peu compliqué pour moi surtout dans l'état de fatigue d'hier soir. J'ai dû bailler au moins dix fois et je me suis surpris plusieurs fois à ne pas écouter ce qui se passait sur scène. Il faut dire que le quartet évoque "tantôt la créativité de Carla Bley, le cri d’Albert Ayler ou l’inventivité harmonique d’Ornette Coleman.". On n'est pas très loin non plus du Zorn zappeur avec ses virages à 180 degrés. Je suis allé plus d'une fois dans le décor mais c'était vraiment bien quand même.

          Étrangement je n'ai pas baillé une seule fois pendant le concert du Couvoisier Trio. Ils ont joué essentiellement des morceaux du dernier Tzadik Double Windsor de 2014. Pas de surprise, Sylvie Courvoisier est toujours aussi passionnante à écouter et à voir. Drew Gress m'a semblé très doux et sympathique. Je n'ai rien noté de particulier le concernant... Il est juste parfait dans tous les registres. C'est Kenny Wollesen qui m'a le plus étonné. Il faut dire qu'il joue sur presque tous mes disques préférés de la sphère Tzadik. A ma grande surprise, il a seulement un feeling exceptionnel. Dans les plus beaux moments, il ne jouait qu'avec ses mains sur le tom devant lui. Il n'a pas dix mille accessoires ni une batterie avec pleins de possibilités, néanmoins il rivalisait en créativité, sans esbroufe, avec Sylvie Courvoisier qui martyrisait son piano. Le concert était trop court, j'espère qu'elle reviendra encore à Tours.

Lien vers un morceau de Double Windsor (2014)

Lien vers un morceau de Novembre quartet (2015)

vendredi 12 juin 2015

Peter Kernel - Aucard de Tours - 11 juin 2015 - Live report

Je vais la faire courte, Peter Kernel en concert c'est génial, mais Aucard de Tours, plus jamais.

Entendons nous bien, je n'ai rien contre Aucard de Tours en particulier, mais cette programmation hétéroclite faite pour rameuter le maximum de personne chaque soir, c'est bien quand t'es jeune et que tu y vas pour retrouver des jeunes filles sexuellement compatibles. J'ai passé l'âge. N'en déplaise à Yann Moix, les hommes ne sont pas ontologiquement infidèles toute leur vie. L'hétérogénéité du public, en soi, c'est plutôt une bonne chose mais pas celle de la programmation. Entre l'agression technoïde à l'entrée et le rap à la sortie, il ne manquait qu'un peu de country. Je ne déteste pas le post-rock mais le son était vraiment trop fort et donc mauvais. A quoi bon aller voir des concerts si le son est encore plus ignoble que celui d'un cd dans une discothèque avec des boules quies dans les oreilles?

Depuis l'interdiction de fumer dans les salles de concert, j'avais oublié à quel point c'est désagréable de se prendre dans les narines l'haleine fétide bière-cigarette de ses condisciples. Un fumeur n'imaginera jamais à quel point c'est une agression de se faire pénétrer par une haleine dégueu quand tu as toujours été non fumeur.

Que dire d'un concert qui commence à 20h45 pile pour finir à 21h45 pile? Qu'ils ont fait le boulot? Peut-on être des punks pendant une heure pile montre en main? Je n'ai pas de montre et je n'en aurais jamais. Pas de rappel... c'était quoi? de l’abatage? Juste un festival de m... comme les autres, quand tu ne vas pas voir la tête d'affiche. C'était quoi la tête d'affiche? Les Wampas? Vous déconnez?

Vous me direz tout ça c'était prévisible alors pourquoi y être allé? J'ai adoré le dernier Peter Kernel. De plus, j'avais vu Barabara, la chanteuse de Peter Kernel dans son side project, Camilla Sparksss au Truc Machin et elle m'avait bien pris les tripes.  J'espérais secrètement que Miriam serait là. Toujours est-il que Barbara semble beaucoup plus épanouie avec Aris. Un vrai bonheur de la retrouver aussi radieuse. Passons.

Le son était bon même si la voix de Aris Bassetti était un peu trop sous-mixée. Comme Barbara hurle plus qu'elle ne chante, c'était moins un problème pour elle. Il m'a quand même bien pris les tripes. Le son live prend un relief incroyable. Une chance j'étais placé juste devant Barbara, pieds nus, qui ne chante pas toujours dans le micro. L'entendre en direct sans micro lui donne une présence incroyable, un peu comme au théâtre. Ils ont joués essentiellement des morceaux du dernier disque, dont mes préférés, bonheur. Ils ont quand même pris le temps de parler entre les morceaux. Rien de bien passionnant. Qu'Aris avait un peu trop mangé et qu'il était un peu ballonné. Barbara lui a demandé de se taire pour qu'il ne rentre pas trop dans les détails. A plusieurs reprises, ils ont demandés si on avait des questions. Quelqu'un a demandé pourquoi Aris a des moustaches? Barbara a expliqué que comme c'est elle qui lui fait une coupe de cheveux de petite fille, la moustache c'est pour faire garçon. Passons.

Musicalement j'ai été étonné par leur capacité à déjouer le mauvais plan grunge qui consiste à enchainer bêtement les moments d'accalmie avec les moments d'apogées noisy. Finalement ça va chercher beaucoup plus côté krautrock et post-punk mâtiné de new wave avec un soupçon de noise rock bien contemporain.

Je ne parlerais pas des autres groupes d'une part parce que je n'aime pas trop descendre en flamme des groupes qui ne m'ont rien demandé et d'autre part parce que je suis parti avant que les Wampas ne commencent. J'aurais bien aimé voir les Wampas mais PAS après Peter Kernel. A la limite, j'aurais préféré voir Jessica 93 qui est beaucoup plus dans le même "mood" et qui passe également cette année à Aucard. Là ce n'était tout simplement pas possible. Passons.

Lien bandcamp

Art punk, noise rock, punk rock from Suisse & Canada, Aucard de Tours, 11 juin 2015.

mardi 25 novembre 2014

Girls in Hawaii Unplugged - Hello Strange - Grand Théâtre de Tours - 24 novembre 2014 - Live report

J'avoue que je n'étais pas très chaud pour aller les voir pour deux raisons. La première, le lieu, le Grand Théâtre de Tours avec ses sièges inamovibles ne me semblait pas l'endroit idéal pour un concert de rock. La deuxième, le prix des places, mais c'était sans compter sur le lobying incessant de ma fille pour aller les voir. Je pensais l'en dissuader en lui disant "bon ok, mais tu payes ta place avec ton argent de poche" Elle m'a répondu "pas de problème".

Il faut dire que le dernier album "Everest" reste indissociablement lié à nos vacances dans les montagnes (et à nos blessures secrètes). Par habitude, nous sommes partis de bonne heure pour être bien placés. J'avais juste zappé que nos places étaient numérotées et j'ai donc dû subir les sarcasmes de ma fille parce que nous nous sommes retrouvés au fond sur le côté alors que devant nous les places étaient vides sans que nous ne puissions les prendre. Cela m'a permis de comprendre pourquoi je préfère aller voir des concerts seul. N'y tenant plus, j'ai fini par demander à l'une des personnes de l'opéra si nous pouvions changer de place. Elle m'a proposé des places encore plus au fond (mais moins sur le côté). Les sarcasmes se sont légèrement amplifiés. Puis à la dernière minute, la charmante dame nous a proposé des places au 4ème rang. Ouf. J'ai rarement vu ma fille, depuis 14 ans, aussi surexcitée... "je n'y crois pas, je vais les voir en vrai". J'ai espéré très fort qu'elle tienne sa promesse de ne pas chanter pendant le concert.

Un petit imprévu nous a légèrement refroidi, alors que ce n'était noté nulle part sur nos places, il y avait une première partie. Les Blondy Brownie, ce n'était pas mal mais les deux filles chantaient en français avec une joie de vivre mal dissimulée. Ça m'a rappelé, les maracas, un groupe des années 90 qui était loin d'être mauvais. Heureusement le batteur ressemblait à Jake Bugg et je n'ai pas eu à subir une nouvelle salve de sarcasmes. Elles ont terminés par une reprise de Girls in Hawaii et là je me suis dit dommage. En anglais dans le texte leurs chansons nous auraient peut-être semblé moins joyeusement naïves. Petit temps mort.

Les Girls in Hawaii débarquent et enchainent les morceaux tout en changeant d'instruments même pendant les morceaux. Je n'imaginais pas en les voyant sur les photos qu'ils puissent avoir autant de charisme sur scène. Le son n'était pas mauvais mais même au 4éme rang je les trouvais encore bien loin et le son m'a semblé un peu compacte et un peu trop du côté des graves. Les voix étaient moins en avant que sur les disques ce qui n'était pas gênant. Quand le chanteur a pris la parole ce fut pour dire que la salle est vraiment très belle mais qu'ils étaient désolé d'être si loin du public pour des raisons techniques. On était juste séparé par la fosse qui permet normalement de contenir  un orchestre au grand complet. C'est d'ailleurs dans cette salle que le Naphtaline Orchestra d'Ez3kiel a été enregistré. Voyant que je m’esclaffais à chaque phrase du chanteur j'ai eu droit au sarcasme habituel de ma fille "je ne comprends vraiment rien à l'humour des plus de 30 ans"... Difficile d'expliquer toute l'ironie contenue dans une phrase comme "la musique va nous rapprocher" (prononcez avec l'accent belge.)

 Sur la tracklist je n'ai pas grand chose à dire puisque vous la retrouvez sur Hello Strange. A deux différences près: une très belle reprise de Heart of Gold que l'on trouve sur Harvest de Neil Young. Ma fille va encore se moquer de moi parce que je lui ai dit qu'elle se trouvait sur After the Gold Rush.

Et puis parce qu'il n'y a pas de fatalité, lors du rappel, ils ont abandonnés tous leurs instruments pour se rapprocher au maximum du public, sur l'avant-scène, avec seulement un micro pour 6, une contrebasse, un vibraphone et un petit xylo, pour une exclusivité tourangelle... Et là ce fut magique... le son fut divin, parce que quasiment non amplifié et que l'acoustique de la salle le permet. Le public avait enfin fini par se mettre debout mais peut-être plus dans une logique de standing ovation que dans celle d'un punk rocker. Dommage qu'ils n'aient joués qu'un seul morceau avec ce son. Les instants d'éternité sont souvent trop courts.

En conclusion: ça valait vraiment le coup d'y aller, moins pour une question de son, ni pour danser sur nos sièges (je me suis pris quelques coups de coude de ma fille... comme si cela ne se faisait pas d'être en transe sur un siège d'opéra) mais surtout  d'une part pour voir qui fait quoi. Ma fille a été très surprise de voir que ce n'était pas toujours la même personne dont le chant est en avant. D'autres part pour l'orchestration "unplugged" très riche... Ils se sont fait plaisir en apportant avec eux un maximum d'instruments et ce plaisir est très communicatif, le son de chaque instrument étant très particulier et toujours bien mis en avant. Le concert était pourtant loin d'être acoustique avec ces synthés, parfois des sons très électro, et une guitare électrique en arrière plan. J'espère néanmoins qu'on les reverra dans une version plus rock même si j'adore la contrebasse et le vibraphone ainsi que la plupart des instruments utilisés ici.

C'est vraiment curieux de pouvoir écouter, dès le lendemain, une version live via spotify très proche d'un concert vu la veille. Je signale également qu'une captation vidéo sera disponible le 9 décembre sur Culturebox , même si comme l'a dit ma fille -"c'est quand même vachement mieux en vrai" -"pourquoi crois-tu que je vais voir des concerts". Hello strange permet de prolonger le plaisir du concert... un peu comme une photographie d'un instant d'éternité. Les liens bandcamp et spotify ne sont bien évidemment pas les "bandes annonces" des disques, mais les "bandes annonces" des concerts vivants et incarnés. Un enregistrement est toujours un truc un peu mort mais ce n'est pas rien non plus. Le prix des places n'était finalement pas si élevé. Vivement le prochain concert des GiH avec de nouveaux morceaux.

Lien Spoty

Rock indé from Belgique, 17 novembre (Hello Strange), 25 novemebre 2014


vendredi 14 novembre 2014

Endangered Blood (Jim Black, Trevor Dunn, Oscar Noriega, Chris Speed) + Sviti - Festival Emergences - Live Report - Petit Faucheux -14/11/14 - Tours

Sviti en première partie c'était très bien avec ce joli mélange de jazz et d'effets électroniques que l'on trouve également chez Guillaume Perret ou le Portico Quartet...Ils ont joué d'une traite sans pause, les différents morceaux s'imbriquant les uns dans les autres avec des moments très denses et d'autres moins. Belle énergie en concert assez brutale en ce qui concerne le batteur qui semblait jouer en mode crash test, une baguette s'est brisée et une cymbale s'est fait la malle.



 Endangered Blood

Fantastique... Super heureux de revoir Chris Speed . Trevor Dunn m'a vraiment scotché. Il joue comme un punk ce qui ne l'empêche pas de bien jouer. Ils ont une manière de jouer étonnamment singulière. Pas étonnant qu'ils s'entendent si bien ces quatre-là.


C'est l'occasion de réviser les classiques dont je n'ai encore jamais parlé sur ce blog. même s'ils sont, pour certains, très récents.

Alto Saxophone, Bass Clarinet – Oscar Noriega
Bass – Trevor Dunn
Drums – Jim Black
Tenor Saxophone – Chris Speed 




Endangered Blood - Work Your Magic - Skirl Records - 7 novembre 2013


Lien Spoty




Endangered Blood - Skirl Records - 15 mars 2011

Lien Spoty







Chris Speed - Really OK - Skirl Records -11 mars 2014

Lien Spoty

Chris Speed: tenor saxophone
Chris Tordini: acoustic bass
Dave King: drums.





Leah Paul - Trenza - Skirl Records - 17 septembre 2014

Lien Spoty







 Human Feel – Galore - Skirl Records - 2007

Lien Spoty

Alto Saxophone, Bass Clarinet – Andrew D'Angelo
Drums, Electronics – Jim Black
Guitar, Voice – Kurt Rosenwinkel
Tenor Saxophone, Clarinet – Chris Speed









lundi 14 juillet 2014

Ensemble Goussan - Musiques traditionnelles arméniennes - Festival les Méridiennes - salle Ockeghem - Tours - 14 juillet 2014 - live report

Magnifique concert.

Gaguik Mouradian (kamantcha), Haïg Sarikouyoumdjian (doudouk), Bruno Caillat (percussions)









On peut entendre Gaguik Mouradian (kamantcha) et Haïg Sarikouyoumdjian (doudouk) sur Esprit d'Arménie - Hespèrion XXI, Jordi Savall
et  Bruno Caillat sur Beyzade de Kudsi Erguner (lien spoty)

dimanche 6 juillet 2014

Rayon Frais - AMT - Cloître de la Psalette - 06/07/14

Ce fut un moment magnifique que ce concert du trio à cordes de l'AMT (avec Isabel Soccoja, mezzo-soprano) qui proposait des œuvres de compositeurs des XX et XXIéme Siècle (Berio, Penderecki, Schoenberg, Scelsi, Aperghis, Carter...) dans le très beau cadre du Jardin éphémère du Cloître de la Psalette. Le son était parfait. Le concert (40 min) m'a semblé ne durer qu'un trop court instant. 





jeudi 3 juillet 2014

Orchestre Ducoin - Rayon Frais - Square de la préfécture - Tours - 03/07/14 - Live report

Très agréable l'orchestre Ducoin en plein air quand il fait beau et chaud.

Matthieu Desbordes  Batterie / Direction / Composition
Thibault Florent  Guitare [https://soundcloud.com/so-lo-lo]
Ivan Gélugne Contrebasse
Gwenn Le Bars  Saxophones
Thomas Quinart  Saxophones / Flûte / Scie Musicale
Gaël Riteau  Trompette

Orchestre, Jazz from Tours, 3 juillet 2014



Rayon Frais - Quatuor Machaut - En liberté - Tour Charlemagne - Tours - 03/07/14 - Live report

Il aura fallu attendre la fin des discours de l'Ouverture officielle du festival pour pouvoir entendre les 20 courtes minutes du concert du Quatuor Machaut juché sur la terrasse du 1er étage de la Tour Charlemagne. Très belle acoustique de plein air mais elle fut à peine assez forte pour couvrir le bavardage ambiant de cette ouverture de festival avec petits fours et jus d'orange (en ce qui me concerne). Espérons que le silence sera plus religieux lors de la Messe de Notre Dame de Guillaume de Machaut le vendredi 4 juillet à 18h à l’Église Saint-Julien par ce même quatuor. Finalement ce sera encore plus silencieux que prévu pour cause de grève des intermittents du spectacle.


dimanche 8 juin 2014

Royal De Luxe - Le mur de Planck - 8 juin 2014 - Nantes


Autant les cornemuses hier samedi ce n'était pas ce que je préfère autant le petit groupe de musiciens en arrière plan aujourd'hui ça valait le coup d'y jeter une oreille... Le son était bon, c'était royal...

vendredi 9 mai 2014

Wood invite Sylvie Courvoisier & Mark Feldman + Claudia Quintet - Live Report - Petit Faucheux - 06/05/14 - Tours



Matthieu Donarier : clarinettes, saxophones
Sébastien Boisseau : contrebasse
Mark Feldman : violon
Sylvie Courvoisier : piano

Sébastien Boisseau était invité en "artiste associé" au Petit Faucheux et à la question avec qui vous rêveriez de jouer la réponse était le couple Courvoisier-Feldman. On pouvait difficilement rêver mieux. Ils ont une diversité de jeu, une aisance technique et une singularité fascinante. Cela ressemble presque, parfois, au pire de ce que l'on s'imagine parfois quand on pense "musique contemporaine" avec ses stridences à la différence près que cela reste compréhensible et que c'est génial et époustouflant. Je les avais personnellement découvert avec Malphas, le troisième volume du Book of Angels de John Zorn que j'aime beaucoup mais que je n'écoute pas tous les jours et seulement quand je suis seul (les stridences ne plaisent visiblement pas à tout le monde). J'avais été extrêmement surpris par Hôtel du Nord qui s'éloigne de la musique contemporaine pour s'approcher du Jazz (ils ont d'ailleurs joués "Dunes" qui se trouve sur ce disque). Il faut dire qu'en quartet, la contrebasse adoucit fortement les stridences et ajoute quelque chose de plus groove. Plus récemment j'ai trouvé en bibli le Live at Théâtre Vidy-Lausanne, en duo, un peu plus difficile d'écoute donc mais au fil des écoutes on finit par vraiment accrocher... J'ai aussi pas mal écouter Oblivia (chez Tzadik) quand il était disponible sur Spoty ainsi que les Masada Anniversary Vol 2 et Vol 4.

A noter:
Le second volume de la nouvelle série Spectrum chez Tzadik consacrée à la musique contemporaine sera celui du trio de Sylvie Courvoisier (avec Drew Gress et Kenny Wollesen), Double Windsor  et sortira en juin (Merci au Zornographe pour l'info).

Je ne connaissais pas le duo Wood  même si Sébastien Boisseau est visiblement un habitué du lieu (il rejouera encore au Petit Faucheux la saison prochaine). Wood fonctionne également très bien, je préfère quand ils jouent tous les quatre que quand ils jouent en duo séparément. La contrebasse et le violon s'accordaient merveilleusement comme le piano et la clarinette. Bref ce fut fantastique... Et si vous ne me croyez pas vous pourrez écouter ce concert sur France Musique vendredi prochain à 22h30. C'était assez drôle d'entendre la voix d'Yvan Amar pendant que Matthieu Donarier et Sébastien Boisseau faisaient des pantomimes sur scène. Mark Feldman a cru un instant que c'était le père de Sylvie Courvoisier qui faisait des commentaires dans la salle.... C'est vraiment extraordinaire de pouvoir réécouter à la radio un concert auquel on a assisté surtout quand il n'existe pas de discographie commune aux deux duos avec cette possibilité de pouvoir comparer les versons (Dunes ou The visible ones par exemple)

Open Jazz du 6 mai 2014 au Petit Faucheux à Tours dans le cadre du Tour de France des jazz-clubs
Lien France Musique

Diffusion dans Jazz Club d'Yvan Amar, concert disponible jusqu'au 02/02/2017






Sylvie Courvoisier - Mark Feldman Quartet - Birdies For Lulu
Lien Spoty
Jazz, Musique contemporaine chez Intakt Records from NY, 1er mai 2014.

Sylvie Courvoisier Piano
Mark Feldman Violin
Scott Colley Bass
Billy Mintz Drums




Matthieu Donarier - Albert van Veenendaal - The Visible Ones
Lien Spoty

Jazz, duo piano/sax from France/Pays-bas chez Clean Feed, 11 avril 2014

Orphicube - perception instantanée
Lien Spoty
Alban Darche (as, comp & arr), Didier Ithursarry (acc), Nathalie Darche (p), Matthieu Donarier (ts), Sylvain Rifflet (ts, cl), François Ripoche (ts), Sébastien Boisseau (b), Marie-Violaine Cadoret (vln), Christophe Lavergne (dm)

Jazz, Musique du monde from Nantes, 31 mars 2014





Claudia Quintet.
























John Hollenbeck: batterie, compositions
Chris Speed : clarinette, saxophone ténor
Red Wierenga : accordéon
Matt Moran : vibraphone
Chris Tordini : contrebasse

Sébastien Boisseau a également souhaité faire venir le Claudia Quintet à Tours, exceptionnel groupe de Washington emmené par le batteur John Hollenbeck. Je ne connaissais pas John Hollenbeck (enfin seulement de nom), en revanche je suis totalement fan de Chris Speed qui joue régulièrement avec Jim Black dans le projet Alasnoaxis mais aussi dans le projet Pachora. Red Wierenga à l'accordéon remplaçait mon accordéoniste préféré Ted Reichman (qui comme Chris Speed fait également partie de la Tzadik family).
Chris Speed s'est révélé à la hauteur de mon attente (malgré un petit rhume) et j'ai été bluffé par le vibraphoniste qui était très en avant. Sylvie Couvoisier est venue jouer un morceau avec eux mais ils ont joué essentiellement des compositions du dernier album qui commencent toutes par september. Comme chez Jim Black on peut parfois avoir le sentiment que les musiciens ne jouent pas ensemble parce qu'ils jouent sur des tempos différents mais cela donne aussi une impression de complexité et de polyphonie qui est très euphorisante.

The Claudia Quintet - September
Lien Bandcamp
Lien Grooveshark

Jazz chez Cuneiform records from Washington, 24 septembre 2013







Chris Speed - Zeno de Rossi - Ruins
Lien Spoty

Jazz, musique contemporaine, duo clarinette/batterie from NY/Italie, 18 mars 2014

lundi 28 avril 2014

Flying Donuts - Live Report - Canadian Café - 28/04/14 - Tours

Après une journée passée devant l'ordi, un pur concert de punk rock tel que je l'affectionne depuis que j'ai 15 ans, ça fait toujours un bien fou. Il faut dire que j'ai beaucoup aimé leur dernier album dont le titre fait précisément référence au temps qui passe. Ils jouent d'ailleurs depuis 1996 (ils auraient plus de 700 concerts au compteur)... Au concours de celui qui a le plus de cheveux blanc dans le public j'aurais certainement gagné si l'on excepte les poils de
 barbes. J'ai rarement vu autant de barbus au crane rasé. Comme d'habitude le son, au Canadian Café était bien pourri (par rapport au son du disque, chez moi) ce qui était finalement pas mal en terme de vibration. Pour une fois, j'avais mon appareil photo ce qui est toujours une bonne excuse pour se mettre devant.... je n'ai pas grand chose à ajouter c'était parfait en terme d'énergie, d'agressivité et de diversité sur le plan mélodique. C'était speed et puissant. Ils ont enchainé les morceaux ne laissant à aucun moment l'énergie retomber. La voix m'évoque parfois celle du chanteur des Hoodoo Gurus mais avec l'énergie des Burning Heads, des Thugs ou celle des Portobello Bones.






Flying Donuts - Still Active
Lien Bandcamp
Chronique rêverie

Punk rock mythique from Epinal, 21 avril 2014






Un mot sur la première partie : Panic Motel. Après avoir jeter une oreille à leur Bandcamp,  je m'attendais au pire (comme Bob Mould, je déteste le rock alternatif comme le "punk mélodique" que j'appelle personnellement "Punk FM") et bien finalement  ce n'était pas désagréable... la voix du chanteur passe mieux en live... et les morceaux se sont révélés plutôt bons. Si vous ne détestez pas le "punk mélodique" vous pouvez toujours y jeter une oreille. Je préfère les derniers morceaux.


jeudi 23 janvier 2014

Interior Queer - Live Report - Canadian Café - 23/01/14 - Tours

Comme vous pouvez le constater j'ai décidé de limiter mes articles uniquement aux meilleurs groupes de tous les temps et, autant que possible, du meilleur goût... Dans le genre (?) celui-ci est parfait, et il n'est pas impossible que je pousse le vice jusqu'à aller les voir jeudi 23 janvier en live.

Live report (vite fait):

En première partie Estreme Bamboule, c'était pas mal du tout... Ça manquait un peu de sérieux. Le chanteur déguisé en chien, ce n'était pas une bonne idée. Le son était un poil trop massif et les magnifiques paroles totalement  inintelligibles. Ceci étant dit, je préfère Estreme Bamboule à Black Bamboule et à Pneu (que j'apprécie beaucoup quand même) pour leur côté festif, vraiment efficace même si j'ai trouvé le public un peu mou, nombreux mais un peu mou. Quand je pense que je n'ai pas pris mon appareil photo de peur de me faire bousculer... Pourtant côté bamboule, à Tours on est gâté... Une amie qui était là, m'a d'ailleurs passé Bamboule Mag, le magazine du festival Cocktail Pueblo avec au programme Gablé, les princes du rock, Disco Low Cost... Tentant non?

Deuxième partie, Sévère Gouine (http://severegouine.bandcamp.com/) ont bien assuré dans le registre hardcore, prenant le risque d'un concert un peu monolithique... quand on est dans l'ambiance, le fait que ce soit un peu toujours la même chose, ce n'est pas trop gênant et puis ils n'ont pas joué très longtemps. Le son était trop fort et pour des raisons d'audiophilie compulsive, je n'aime pas les concerts avec des boules quies... Comme pour Estreme Bamboule, je ne détesterais pas les voir à nouveau en concert.

Ce qui est sympa avec Interior Queer, c'est que ce n'est pas un groupe monolithique, à tel point que s'il manque l'un des musiciens, ils jouent quand même. Dommage, le front duo faisait un peu l'intérêt du groupe. Du fait d'être arrivé en retard, d'avoir loupé Estreme Bamboule, et agacé par l'absence de Pat, Bruno, le chanteur l'a joué énervé et speed, ce qui est le bon mood pour ce type de musique. Au risque de me répéter, il y a une belle diversité dans leurs morceaux et c'est souvent ce qui manque aux autres groupes. Même si le son était trop fort, ça valait vraiment le coup.


Punk rock, punk hardcore, punk garage, punk à paillettes from Paris, 1er février 2014.

Interview d'Interior Queer
Photos de  Jean-Luc Janssens

samedi 18 janvier 2014

« Instantanément » de Thomas Lebrun et Emmanuelle Gorda - samedi 18 janvier - BM de Tours

De beaux moments de poésie, ces instants chorégraphiques improvisés, le lieu s'y prêtait à merveille. C'est toujours un plaisir de voir des musiciens et des danseurs interagir avec des "usagers".

vendredi 17 janvier 2014

Mathias Delplanque - Chutes + Live report - Groupe Entorse - Accidens (ce qui arrive) - Petit Faucheux le 16/01/14

Il y a quelques années, ma femme qui aime beaucoup la danse contemporaine m'a un peu forcé à aller voir l'un de ces spectacles. A priori, aller voir des gens qui dansent sur de la musique enregistrée alors que tu es toi-même coincé dans ton fauteuil, franchement ça ne me disait rien, pas plus qu'aller voir un match de foot dans un stade. Mais bon, vous connaissez ma femme. Comment ça, non?... Après, on va encore dire que je digresse. Je vais la faire courte. Finalement ma femme n'a pas du tout aimé le spectacle parce que les danseurs avaient, en fait, très peu dansé. En revanche, moi j'avais adoré. J'avais été subjugué par la dimension visuelle et par la qualité de la bande son, qui, pour le coup, n'était pas de la musique enregistrée. Il y avait une femme derrière des platines qui diffusait le son à fort volume de plusieurs vinyles vierges créant ainsi du "bruit blanc". Pour un audiophile, il s'agit d'un son familier et chaleureux et qui, loin d'inviter au sommeil, produit une tension, une attention accrue à ce qui arrive ou du moins, à ce qui va arriver.

Suite à quelques discussions sur la question de l'avant-garde, je suis tombé sur l'annonce de ce spectacle du groupe Entorse. Quand je parle d'avant-garde, j'en parle toujours sur un ton légèrement ironique. L'avant-garde s'oppose à l'académisme. Or aujourd'hui l'académisme n'existant plus comme il a existé auparavant, la notion d'avant-garde est devenue paradoxalement une notion désuète qui renvoie à un passé révolu. Cependant, on vit dans une période fortement rétro maniaque et nous manquons de mots pour opposer les musiques qui sont tournées vers le passé et celles qui sont tournées vers le présent. On parle aujourd'hui de "musiques nouvelles" qui risquent fatalement de ne pas être nouvelles longtemps. De même, une esthétique de la rupture risquerait fatalement d'être assez monotone. Il reste néanmoins le terme de "musiques actuelles" qui a l'avantage d'être assez neutre et qui désigne sous un autre nom l'avant-garde contemporaine. Seulement il s'agit d'une avant-garde aux contours flous, multiple et qui emprunte autant au passé qu'elle innove. S'intéresser aux musiques actuelles reste néanmoins un choix, à partir du moment où on ne peut s'intéresser à tout pour des questions de temps et d'argent. Entre aller voir Neil Young, que j'adore et qui est de moins en moins jeune, et voir pour le même prix une dizaine de jeunes spectacles sidérants... mon choix est fait.

Je ne raconterais pas ce qui est arrivé hier parce que je ne voudrais pas gâcher l'effet de surprise si le spectacle devait être à nouveau montré, d'autant plus que les extraits vidéo ci dessous, ne sont heureusement pas les plus beaux moments du spectacle. J'aimerais néanmoins thématisé l'écart entre les extraits vidéos et la réalité vivante du spectacle... C'est aussi la raison pour laquelle j'y suis allé.

J'étais au deuxième rang, et si le terme d'immersion est un terme que j'entends un peu trop souvent, il a tout son sens ici car le spectacle fortement tridimensionnel s'est propagé dans la salle avec une forte dimension interactive notamment lorsque vous calquez, malgré vous, votre respiration sur celle du danseur. En revanche, sur la vidéo, on a l'impression que le danseur tombe sur une surface métallique, ce qui est beaucoup moins fort dans la réalité puisque l'on perçoit plus facilement l'origine des sons et que l'on voit comment ces sons sont obtenus. Pendant le spectacle j'ai trouvé, d'un point de vue d'audiophile, la qualité du son variable avec un écart un peu trop important entre les moments fantastiques où Raphaëlle Latini créait elle même en direct les sons produits et le court instant où j'ai eu le sentiment d'entendre de la musique enregistrée. Je voudrais simplement souligné le fait que si je vais voir des concerts c'est aussi pour une question d'audiophilie mais qu'il m'arrive fréquemment ne ne pas être satisfait par la qualité du son lors de ces concerts. En l'occurrence, ici, j'ai été bluffé par l'amplitude sonore pendant presque la totalité du spectacle avec de beaux moments de harsh noise étonnamment riches et presque agréables comme le son d'un énorme bateau qui vous emmène en Corse ou en Grèce. Les passages où le danseur s'est arrêté de danser et  l'attention s'est reportée sur Raphaëlle Latini qui a crée de la musique avec du bruit blanc, des effets et des boucles sonores crées en direct avec des objets, des disques et des machines ont  été vraiment extraordinaires... J'ai pensé à Recur d'emptyset, Adhere de Gabriel Saloman, Connected d'Oren Ambarchi et bien sûr Chutes de Mathias Delplanque.

Comme vous pouvez le constater sur la vidéo la performance du danseur est exceptionnelle... Elle m'a bien pris les tripes pendant toute l'heure du spectacle. Les extraits se situent au début. A la fin, il danse vraiment et je regrette que ma femme ne soit pas venue.





Le groupe Entorse et Mathias Delplanque s'associent pour un spectacle dont la première aura lieu à Alençon en novembre 2014 et qui s'intitule Hantologie.

Inutile de dire que j'ai beaucoup aimé Chutes.

Electro, expérimental, musiques actuelles, from France chez Baskaru, 4 février 2013.

Lien Spoty et lien Deezer vers Chutes




jeudi 5 décembre 2013

Ciné-concert Tom & Jerry - La Terre Tremble!!! - Live report au Truc Machin - Mercredi 04 Décembre 2013

3/4 d'heure de folie furieuse avec La Terre Tremble, ça ne se refuse pas... Ils ont assuré la bande son d'une jolie série de courts-métrage totalement délirante de Tom & Jerry, (Version des années 30 en noir et blanc, rien à voir avec la version chat et souris). Mon fils de 8 ans a adoré. Je connaissais les disques avant d'aller les voir mais c'est encore mieux en concert...

Lien Spoty et lien Deezer

Punk, Rock'n'roll, Krautrock from France, 2012.

samedi 30 novembre 2013

Painkillers - Babes in Toyland - FASTER PUSSYKAT KILL KILL! Des filles qui en ont...

Pas d'hésitation non plus, pour ce thème, les Babes In Toyland s'en chargeront.

J'étais surtout fan de la chanteuse Kat Bjelland pour son charisme hors norme. J'aurais donné n'importe quoi pour la voir en concert... Et je n'ai pas hésité quand un ami parisien m'a proposé d'aller les voir à l'Elysée Montmartre. Elle était dans sa courte robe blanche et j'étais juste devant elle pendant tout le concert qui m'a paru horriblement court. Elle m'a retourné les tripes et j'ai passé une bonne partie du concert à sauter en l'air. L'un des meilleurs concert de ma vie, il n'est donc pas étonnant, qu'après, les Breeders à Bourges m'aient parus bien fadasses. Sur Painkiller vous pouvez vous contenter du premier morceau He's my thing... J'aurais bien aimé être sa chose... Elle me faisait
 le même effet que Sue Lyon dont j'étais également fan, à cette époque et dont la vie chaotique peut s'expliquer par le trouble bipolaire qu'on lui diagnostiqua. J'aime beaucoup quand Kat est en colère. Ceci dit, après Kat Bjelland à formé Katastrophy Wife  avec son copain et la photo sur laquelle on la voit entièrement nue est franchement "tue l'amour". Si c'était le but, c'est très réussi mais pas très vendeur. Je suis d'ailleurs passé à autre chose... mais j'aime toujours celles qui en ont...Mesparrow, Scout Niblett... J'aurais bien aimé choisir Camilla Sparksss mais, trop récent, elle n'a toujours pas sortie d'album en solo. (http://camillasparksss.bandcamp.com/) en concert c'était fantastique... J'espère qu'elle repassera par chez moi (avec sa copine Miriam)

Merci à tous, pour votre participation au Grand Jeu... Ce fut une belle édition. Désolé pour ceux qui sont hermétiques au Grunge... J'essaierais de faire plus équilibré la prochaine fois si les thèmes le permettent... Je risque de ne pas être très disponible les jours prochains... J'essaierais de passer vous voir plus tard. A+ 

Les deux pochettes ci dessous, plutôt glauques, sont de Cindy Sherman



Riot Grrrl from USA,

Lien Spoty et lien deezer vers Painkillers (1993)

Lien Spoty vers Fontanelle (1992)

Lien Grooveshark vers All Kneel de Katastrophy Wife (2004)