Le 5éme volume dans la série initiée avec The Gnostic Preludes, n'aura pas de mal à faire partie de mon top five de cette série mais il ne sera certainement pas numéro 1. Entendons nous bien, il est fantastique, comme les autres mais il m'a un peu moins enthousiasmé que prévu. Il faut dire que sur le papier ajouter au trio initial John Medeski à l'orgue, une deuxième harpe (Bridget Kibbey) et un deuxième vibraphone (Al Lipowski) avait de quoi faire rêver.
A ma grande surprise le résultat me semble beaucoup moins complexe et délirant qu'on n'aurait pu l'imaginer. Étrangement The Gnostic Preludes me semble plus complexe sans que je puisse me l'expliquer. L'aspect mélodique l'emporte sur celui-ci. Le plus surprenant c'est évidemment le son de l'orgue qui n'était pas présent sur les précédents volumes et qui se révèle ne pas être une si bonne idée que cela. Je suis pourtant un grand fan de Medeski, mais là, l'orgue mélangé avec le jeu particulier de Frisell (uniquement sur le deuxième morceau) donne un côté daté "années 70" voir déjà entendu chez Zorn alors que ce qui me plaisait tant dans le reste de la série c'était justement le côté intemporel et différent des autres séries. Par "années 70" je pense davantage à un morceau comme Vacation de John Mayall (de 1968) qu'à n'importe quel morceau de Lou Reed de cette période auquel ce morceau aurait pu renvoyer. Cela reste exceptionnellement bon et agréable d'écoute. Et puis, je ne vais pas me plaindre d'un peu de diversité et de renouvellement au sein d'une des plus belle série.
Je suis moins déçu par le disque proprement dit que par ma propre capacité à percevoir les doubles jeux de vibraphones et de harpes... J'en suis peut-être à la 6ème écoute et tout doucement je commence effectivement à percevoir ou à imaginer ces doubles jeux... mais c'est quand même beaucoup plus subtile que je ne l'imaginais. J'imagine également qu'en concert ça doit être un régal... mais faute d'un enregistrement en 5.1 ça reste loin d'être évident. Sur le premier morceau on entend bien les musiciens jouer les uns après les autres (à l'exception de J. Medeski), mais après on oublie vite qu'ils sont 6.
En conclusion même s'il m'enthousiasme un peu moins que les autres il reste un très bon volume avec une belle diversité soit avec des mélodies très présentes comme sur "Perfect mind"soit très "ambient" comme sur le dernier morceau. Il a d'ailleurs souvent l'habitude de terminer ses disques par un morceau un peu bizarre.
Lien vers John Zorn, Saint-Valentin, testament et jugement dernier sur France Musique
Musique contemporaine, Jazz fusion from New York, Tzadik, Archival
Series, Mystic Series, Gnostic Series, 27 ocotbre 2014.
entre 3 douzaines de Zorn, jette une oreille sur le bandcamp de Lionel Marchetti, il est en feu aussi en ce moment :)
RépondreSupprimerhttp://lionelmarchetti.bandcamp.com/track/tantra-a-little-town-2014-composition
http://lionelmarchetti.bandcamp.com/album/shanghai-atelier-2014-improvised-music
http://lionelmarchetti.bandcamp.com/track/u-chu-jin-les-tres-en-dehors-de-la-terre-2014-composition
etc
Et moi qui balance Tantra, alors que les enfants ne sont pas loin... On va mettre le casque, tant pis pour la convivialité.
SupprimerJe t'ai trouvé ça pour Noël...
RépondreSupprimerhttp://exystence.net/blog/2014/12/13/john-zorn-the-song-project-vinyl-singles-edition-2014/
... si tu l'as pas déjà en tripe, heu, en triple...
J'ai un peu honte à l'avouer mais je n'ai pas de platine vinyl. J'ai vu en vidéo de large extraits de ce projet qui ne m'intéresse pas au point de craquer pour une platine et les disques qui vont avec. Mais je suis curieux d'entendre ses Olympiades prévues pour janvier.
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